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Casablanca : le détail du nouveau centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers

Casablanca : le détail du nouveau centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers

Le Conseil de la ville de Casablanca a adopté, mercredi 19 octobre, lors de la seconde partie de sa session ordinaire, le projet de réalisation et de gestion du centre d’enfouissement des déchets ménagers à Casablanca.

Ce projet va faire l’objet de convention portée par la Commune de Casablanca, en partenariat avec la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), relevant du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Transformation énergétique et du développement durable (département du Développement durable), et la wilaya de la région Casablanca-Settat.

3,15 MMDH d’investissements

Cette convention traduit le soutien du gouvernement aux collectivités territoriales, dans le cadre de l’exécution du Programme national des déchets ménagers (PNDM). Le coût global des investissements s’élève à près de 3,15 milliards de dirhams, financé comme suit :

– le département du Développement durable du ministère de la Transition énergétique participera à hauteur de 1,46 MMDH, réparti entre 2022 et 2026 de la manière suivante :

  • 361,36 MDH en 2022 ;
  • 361,36 MDH en 2023 ;
  • 224,86 MDH par an de 2024 à 2026.

– le ministère de l’Intérieur participera à hauteur de 524,7 MDH sur cinq ans, entre 2022 et 2026, à raison de 104,94 MDH par an ;

– le reste, environ 1,16 MMDH, sera financé par le Conseil communal de Casablanca à travers la gestion déléguée.

“ C’est un package qui englobe la réalisation du projet, l’achat du terrain, le centre de traitement de lixiviat, la production de biogaz, la production de combustible, le tri, la valorisation et toutes les composantes du projet”, énumère Moulay Ahmed Afilal, adjoint à la maire de Casablanca, chargé du nettoiement, joint par notre rédaction.

Que contient ce projet ?

Dans le détail, ce projet consiste à réaliser :

–  l’ensemble des études en relation avec ledit projet ;

–  une unité de tri ;

– une unité de traitement et de valorisation des déchets, dont une unité de production de combustibles dérivés de déchets. “Le combustible sera dédié aux cimenteries, dans le cadre d’un contrat que la DGCT a signé avec les cimenteries afin de chauffer leurs fours. Le composte sera quant à lui dédié aux espaces verts de la métropole, et le biogaz servira à l’éclairage public”, précise Moulay Ahmed Afilal.

– une structure pour le traitement du lixiviat ;

– différents travaux en relation avec le réaménagement de la décharge actuelle et le centre d’enfouissement et de valorisation ;

– les travaux de réhabilitation et de fermeture de la décharge de Médiouna (qui sera transformée en espace vert) ainsi que la décharge exploitée actuellement.

“Nous nous sommes fixés comme défi de fermer, dans trois ans, la décharge, actuellement exploitée sur 35 hectares et que l’on a ouverte il y a environ neuf mois”, précise notre interlocuteur.

Par ailleurs, une convention sera signée entre le ministère de l’Intérieur, la Commune de Casablanca et le gestionnaire délégué retenu, qui fixera les budgets pour chacune des constituantes de ce projet, mais aussi la manière dont ils seront transférés au gestionnaire.

Les engagements de chacune des parties prenantes

Dans le cadre de ce projet, les ministères de l’Intérieur et de la Transition énergétique s’engagent à :

fournir leurs parts de financement et leur transfert à la Commune de Casablanca ;

– accompagner et soutenir la Commune de Casablanca dans l’élaboration de l’appel d’offres.

La commune de Casablanca s’engage quant à elle à :

– fournir le foncier pour ce projet. Selon Moulay Ahmed Afilal, “environ 264 hectares seront dédiés à cette décharge” ;

– réaliser l’étude de faisabilité et l’étude d’impact environnementale ;

– lancer l’appel d’offres pour réaliser un centre d’enfouissement et de valorisation des déchets dans le cadre de la gestion déléguée ;

– introduire le projet dans un cadre participatif avec les autres communes de la ville ;

– prendre en considération le volet social des travailleurs dans le secteur ;

– fournir les trois rapports suivants à tous les partenaires du projet : le rapport de lancement du projet, le rapport trimestriel d’avancement du projet et le rapport d’achèvement du projet, démontrant les avantages sur l’environnement de manière générale.

Une commission de suivi sera créée pour superviser l’avancement de ce projet, sous la présidence du wali de la région Casablanca-Settat. Elle sera composée de la DGCT, de la direction régionale du ministère de la Transition énergétique, de la wilaya de Casablanca-Settat, du Conseil communal de Casablanca, du Conseil de la commune de Mejjatia Oulad Taleb et du gestionnaire délégué retenu. D’autres parties peuvent être introduites à cette commission, en fonction de l’expertise que nécessitera ce projet.

Une solution pour les chiens errants

Moulay Ahmed Afilal précise par ailleurs que “la nouvelle décharge comprendra une zone dédiée à l’accueil des chiens errants, très moderne, en collaboration avec les associations qui s’occupent des animaux”.

“C’est un grand projet du gouvernement”, assure-t-il, “dont Casablanca sera la première bénéficiaire”. Il sera piloté par la société de développement local Casa Baia, indique-t-il enfin.

Nabila Rmili, maire de Casablanca avait annoncé lors de la première partie de la session, tenue le 4 octobre que la Commune de Casablanca allait signer une convention avec la province de Nouaceur pour limiter la prolifération du phénomène des chien errants.

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