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Casablanca : les projets prévus en 2023 pour compléter la nouvelle décharge contrôlée

Casablanca : les projets prévus en 2023 pour compléter la nouvelle décharge contrôlée

Près de cinq mois après sa mise en service, la nouvelle décharge contrôlée de Casablanca, située dans la commune de Mejjatia Ouled Taleb relevant de la province de Médiouna, semble avoir pris sa vitesse de croisière, en tant que maillon essentiel de la gestion du secteur de la propreté au niveau de la métropole. «L’exploitation de la nouvelle décharge contrôlée de Casablanca se fait dans des conditions normales, conformément aux règles de l’art», a indiqué au journal «Le Matin» la Société de développement local (SDL) Casa Baïa (Casa Environnement), soulignant que cette «période de rodage» s’est déroulée de manière fluide, avec un suivi particulier et des efforts supplémentaires de l’ensemble des parties prenantes. La SDL précise que durant cette période, aucun dysfonctionnement n’est apparu et pas le moindre grain de sable n’est venu s’incruster dans cet engrenage conçu pour évoluer.

Couvrant une superficie de 35 ha, la nouvelle décharge reçoit environ 4.000 tonnes de déchets ménagers produits au quotidien par les Casablancais, dont la gestion est maîtrisée «sans grande difficulté». Cependant, le problème des lixiviats persiste toujours, indique Casa Baïa. «Néanmoins, il faut souligner que les études nécessaires pour lancer un appel d’offres afin de traiter le lixiviat dans une station de traitement sont finalisées et que ce lancement est tributaire du déblocage des fonds», explique la SDL. Parallèlement, ce liquide résiduel, produit sous l’action conjuguée de l’eau et de la fermentation des déchets, ne cause plus de dégâts comme du temps de l’ancienne décharge de Médiouna. En ce sens, Casa Baïa indique qu’actuellement, la gestion du lixiviat est maîtrisée à travers un réseau de drainage dédié, séparé des eaux pluviales, moyennant un casier étanche et des membranes géostatiques, ainsi qu’un bassin de 1,5 ha dont la fonction est de collecter ce liquide hautement polluant.

Selon la SDL, l’ensemble de ces procédés empêche toute infiltration de lixiviat dans la nappe phréatique. Afin de consolider tous ces process et de renforcer le rôle environnemental de la nouvelle décharge, un Centre de valorisation des déchets et un Centre de tri verront bientôt le jour. Il s’agit d’une plateforme intégrée qui devrait couvrir une superficie de pas moins de 120 ha. «Les études nécessaires pour le lancement d’un appel d’offres international pour le choix d’un délégataire sont finalisées. Actuellement, nous travaillons sur la mobilisation du foncier qui va abriter la future plateforme intégrée et qui comprend le Centre de valorisation des déchets et le Centre de tri», révèle Casa Baïa.

En parallèle, la SDL travaille sur la mobilisation des fonds nécessaires pour le lancement de cet appel d’offres, prévu au cours de ce premier semestre, afin de pouvoir entamer les travaux de construction en 2023. Concernant l’ancienne décharge sauvage de Médiouna, les nuisances qu’elle a produites des années durant ne sont plus que de l’histoire ancienne et l’espace qu’elle occupait est voué à d’autres vocations. «Casablanca Baïa a procédé à une pré-réhabilitation de la décharge qui consiste à stabiliser le massif, à reprofiler les talus et à couvrir de terre l’ensemble des anciennes zones d’exploitation. Par ailleurs, nous projetons de lancer une étude de réhabilitation courant de cette année, à la suite de laquelle ce projet sera lancé en 2023», conclut Casa Baïa.

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